Journée mondiale de la prématurité, et moi et moi et moi

Laquelle d'entre-nous, lorsqu'elle tombe sur une photo ou un reportage sur la prématurité (cf. Babyboom de la semaine dernière |clic|) ne retient pas ses émotions de toutes ses forces ? Ce malaise que l'on ressent à la vue d'un tout petit être si fragile, dont on ne sait pas encore s'il va (sur)vivre, mais aussi s'il va vivre "normalement", prend encore plus d'ampleur lorsque vous êtes enceinte. Nous sommes aujourd'hui le 17 novembre, et en ce dimanche, les bébés sont à l'honneur avec la 5ème édition de "La journée mondiale de la prématurité". D'habitude, lorsque j'entends que la date du jour est la "journée mondiale" de telle ou telle chose, je souffle qu'on nous invente un événement ou une cause à fêter chaque jour de l'année. Pourtant, cette fois-ci, je me sens concernée, et je trouve qu'il est nécessaire d'informer les gens. Chaque année, ce sont en effet 8% des nouveaux-nés qui naissent prématurément, c'est à dire avant 35 semaines de grossesse (37SA). A des degrés de prématurité plus ou moins graves. Et je ne sais pas vous, mais moi, pendant tout mon suivi, on ne m'a jamais donné d'information à ce sujet ! Alors que dès le test de grossesse, les pensées les plus angoissantes pour une future maman se sont glissées dans mon esprit (oeuf clair, grossesse extra-utérine, fausse-couche, fausse-couche tardive, chutte et perte du foetus, maladies, infections, prématurité..) et la seule chose que l'on m'ait jamais dite c'est "si ça doit tenir ça tiendra, sinon, ça partira tout seul". Et je leur en ai voulu de faire preuve d'aussi peu d'humanité. Je leur en ai voulu de m'avoir fait comprendre qu'ils n'avaient pas le temps que je les embête avec mes questions de jeune future maman angoissée pour son tout premier bébé. Bien heureusement, j'ai pu me consoler avec Internet, les blogs, les réseaux, les forums. Mais cela ne remplace pas les mots "officiels" d'un médecin.

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Maintenant dans ma 31ème semaine de grossesse (33SA), je ne suis pas encore à l'abris que ma poupée naisse en avance. Si elle arrivait maintenant, je serais orientée vers un hôpital de niveau 3 et non dans la clinique que j'ai choisi, nous serions séparées dès sa naissance, elle serait placée en couveuse, respirerait sans doute toute seule à ce stade, mais ne saurait pas téter avant plusieurs jours et nous espérerions (encore plus que pour un bébé arrivé à terme) qu'elle ne développe par la suite aucune séquelle de sa venue au monde. J'ai beau avoir hâte que ma princesse nous rejoigne et craindre les déclenchements pour terme dépassé, je sais que chaque jour avec elle dans mon ventre compte, qu'elle construit son capital pour toute sa vie. Qu'elle reste au chaud le plus longtemps possible. 

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Pour tous les parents et futurs parents confrontés -de près ou de loin- à la prématurité, je vous invite à vous rendre sur le site SOSpréma, ce site regorge d'informations, de conseils, de témoignages et peut vous aider. Il est également possible d'adresser un don au site SOSpréma, ainsi qu'à La marche des bébés pour soutenir leur cause.