Le cas du premier rhume et du redouté mouche-bébé

Effets des trois mois d'allaitement, capital génétique de compétition, ou encore immunisation grâce au chien ? Peu importe les causes, le résultat est là : notre mini-princesse n'a pas attrapé la moindre petite maladie avant ses huit mois et demi. La nature humaine est ainsi faite que l'on ne se rend pas compte de la chance que l'on a, jusqu'à ce que... ;)
Hier, dans la nuit. Réveil fracassant, mini-princesse en hurlements dans sa chambre. Un cauchemar peut-être. J'attends 5 secondes, les yeux fermés, en priant très fort pour qu'elle replonge dans les bras de Morphée. On dirait que personne n'entend jamais mes prières : elle pleure de plus belle les 10 secondes suivantes (lorsque bébé pleure, croyez-moi, chaque seconde compte pour une maman !).  La tête dans le pâté (si vous me permettez l'expression), je me rends jusqu'à sa chambre, m'approche de son petit lit. Elle se calme un peu en m'apercevant dans l'obscurité.

Elle renifle fort. Puis tousse. 

Aïe. La tête encore embrumée, je reconnais pourtant que ce reniflement ne sonne pas comme ceux qu'elle a l'habitude de faire à l'issue d'une petite crise de larmes. Ma fille avait été attaquée par son premier rhume ! Immédiatement, l'image atroce de ma mère en train d'extirper (si, c'est le bon terme) la morve (aller, on ne vomit pas, on s'accroche) du nez de ma petite sœur de quelques mois m'est apparu. Certains ont la phobie administrative, moi c'est la phobie des appareils de torture en tout genre. Alors utiliser ça sur mon bébé relève de l'impossible. Et pourtant ! L'objet, je l'avais bel et bien acheté il y a presque un an (sans doute dans un moment de frénésie de femme enceinte, et sans réellement penser à l'utilisation que j'en aurais). J'ai pensé aux nombres de petits qui avaient subi cette séance "mouche-bébé" et étaient aujourd'hui tout à fait équilibrés. J'ai pensé au risque que le rhume descende dans les bronches. J'ai pensé que j'étais une maman qui savait prendre sur elle, et j'ai essayé. Quatre secondes. A tout casser. Et c'est très long, encore une fois, sous les cris et les pleures. Je m'en suis vite débarrasser à la recherche d'une autre solution. 

Pas de pédiatre, le cabinet était encombré. Après consultation de nombreux sites et avis de mamans, je confirme que l'utilisation de cet horrible objet qu'est le mouche-bébé n'est pas systématique et même déconseillé par certains pédiatres. Je vous entends, vous les mamans, qui s'agacent car vous entendez rouge de la part d'un spécialiste un jour, et bleu de la part d'un autre la semaine suivante. C'est vrai qu'en maternité, même les professionnels du secteur ont des avis qui divergent au sujet de... à peu près tout. Mon avis est de privilégier le dialogue entre mamans, rien de mieux que l'expérience des copines pour se faire un réel avis ! Pour soigner un vilain petit rhume, voici mes petites recommandations : 
* surveiller la température de bébé (au moins une fois par jour, même si l'on n'a "pas l'impression" que le petit est chaud)
* ne pas prendre de rendez-vous pédiatre si l'écoulement est translucide et qu'il n'y a pas de fièvre
* veiller à ce que bébé mange bien (après, ce n'est pas parce que l'enfant a un rhume que cela exclue les autres petits soucis éventuels... n'est-ce pas mesdames les quenottes ?) et s'inquiéter d'une perte d'appétit significative qui perdure deux jours
* nettoyer deux fois par jour les narines de bébé avec du sérum physiologique (rien de mieux, on oublie les sprays et mouche-bébé) faites attention à la position à adopter (écoulement dans la gorge)
* ne pas surchauffer la pièce (cela irrite les muqueuses) et ne pas trop le couvrir 
* s'il y a un réel changement de comportement, filez aux urgences

Un petit rhume, on se dit que ce n'est rien. Que c'est bénin et que ça passera comme s'est venu. Qu'au pire, cela  permet à l'enfant de se constituer un bon capital de défenses immunitaires. Lorsqu'on est maman, on sait pertinemment qu'un petit rhume n'est effectivement pas grand chose comparé à ce que certains enfants subissent dès le plus jeune âge, mais on ne peut s'empêcher de se sentir profondément désarmée face à ce petit être aimé en souffrance. Je peux vous jurer qu'après deux jours passés aux côtés de ma fille malade, j'ai failli pleurer plus d'une fois. Les mamans qui me lisent comprendront, j'en suis certaine :)