L'éternel été indien.

jeudi 24 septembre 2015


Habiter dans une région balnéaire comporte des avantages non négligeables lorsqu'on a toujours rêvé d'être une petite sirène condamnée à marcher sur deux jambes. Repousser indéfiniment le port du manteau et des bottines rembourrée de peluches chaudes... programmer de nouvelles sorties à l'air pur, ce vent encore estival qui vous fouette le visage et y laisse un goût salé. Je dois admettre avoir l'intime conviction que la petite fille en moi ne sait pas ne "plus être émerveillée" malgré tout ce qu'elle rencontre et rencontrera sur son chemin. 

"Il y a des adultes qui n'ont jamais été enfants." 

Quel cruel manque d'originalité que de déclarer que devenir mère est pour moi le plus bel accomplissement qui soit... Mais que de vivre des moments collés contre ma princesse à savourer tout aussi sincèrement qu'elle le plaisir du parfum d'une délicieuse glace le long de la plage, se câliner devant un dessin animé aimé de nous deux, ou partager des fou-rires avec cette petite fille d'à peine deux ans, je le vis du côté de la maman que je suis... mais également, pour la petite fille qui ne mourra jamais en moi. J'ai grandi trop vite à une époque où j'aurais sans doute eu besoin de bras réconfortants, et n'ai été frotté qu'à une brutalité non maitrisée par les adultes qui m'environnaient. J'en suis revenue, et la blessure de cette petite fille de l'époque se referme au fur et à mesure que ma propre enfant grandit, et s'ouvre au monde, que je veux aussi beau que celui dont j'avais toujours rêvé. 
J'aime plus que tout cet été à rallonge, qui nous offre de nouveaux souvenirs au soleil, à elle et moi. Reculer la saison du froid, encore et encore... 


°oO Sia - Breathe me - clic Oo°


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