Adieu, mon méchant favori

dimanche 24 janvier 2016

Depuis toujours, j'ai des goûts et des avis sensiblement différents des personnes qui m'entourent, et cela est d'autant plus notable si nous avons le même âge ! J'ai appris à en rire. Un exemple. J'ai souvent eu tendance à être fascinée par des personnalités qui ne passionnaient pourtant pas les foules au premier coup d'oeil. Vers mes 11 ans, j'ai donc dû taire l'admiration toute particulière que je développais pour un homme, qui depuis son apparition dans le tout premier Harry Potter, a provoqué chez moi un engouement total. Le "coup de foudre" se déclara réellement lors de la première écoute de sa véritable voix. Inoubliable, inimitable. Ses films, ses pièces, ses écrits, ses actions, un clip... je le suivais gentiment et cela fait 14 ans que je projette de le rencontrer "un jour, lorsque l'on en aura l'occasion" avant qu'il ne disparaisse.
C'était sans compter sur cette série noire de janvier...

Si j'ai été affectée par les décès successifs de Michel Delpech, Galabru puis la star internationale David Bowie... cela est sans comparaison avec la peine ressentie lorsque mon mari m'a annoncé par sms (avec autant de douceur possible, sachant pertinemment l'importance de l'acteur pour moi) : 


Le décès d'Alan Rickman

Oui, cet homme était mon acteur favori. Dans la plupart de ses apparitions, il était cantonné à des rôles de méchants que l'on adorait détester (ou que l'on détestait adorer). Il jouait à la perfection, avec une sincérité émouvante. Sur les réseaux sociaux, j'ai rapidement constaté (avec bonheur, car c'était un réconfort) que nous étions des millions à le pleurer... A mon sens, ce formidable acteur n'a jamais été récompensé à la hauteur de son talent. Fidèle aux seconds rôles, jamais vedette centrale d'une pièce ou d'un film, Alan était un grand homme qui se battait également pour des causes nobles (récemment, la crise des réfugiés).
Ce qu'il ne nous disait pas, c'est qu'il combattait aussi, et secrètement, le mal qui le rongeait... Il s'est envolé à seulement 69 ans, laissant un vide immense. 

Aujourd'hui je n'ai plus 11 ans, et ce rêve évanoui, je ne me garderai pas d'exprimer mon infinie tristesse face à la disparition de celui que la Grande-Bretagne surnommait "The voice". Certes, il y a plus "grave" (et croyez-moi, j'ai malheureusement une bonne échelle de mesure !), et je n'aurais jamais pensé être à ce point submergée de chagrin. Mais je l'accepte, et je rebondis : plus question d'attendre des mois ou des années pour vivre ce que je désire vivre. Nous n'avons aucun idée de l'instant où tout s'arrêtera pour nous aussi. Dans un accident inattendu, après une lutte acharnée contre une maladie, ou bien paisiblement en bout de course... 

J'ai pleuré de tristesse, mais de rage aussi. De ne pas avoir cherché à le rencontrer (comme je m'en étais fait la promesse), avant ce terrible drame. Cette colère orientée contre moi-même, je n'en veux plus, un nouveau sentiment bienveillant fait à présent écran. Tant que je serai en vie et en bonne santé, je réaliserai mes rêves (et même ceux qui paraîtront étranges aux yeux d'autrui) ;) 

Repose en paix mon très cher Alan.



2 commentaires:

  1. [Insérez ici une complainte lancinante et douze litres de larmes.]

    J'ai presque envie d'appeler mon troisième gosse Alan (je te JURE que j'y ai pensé sérieusement l'espace de cinq minutes).

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    1. On l'aimait tellement notre Alan...
      Je te comprends, et tu sais quoi ? Je trouve que ça ferait un très joli prénom :')

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