La vie professionnelle pendant un congé parental

lundi 4 septembre 2017


Début juillet je passais une dernière session d'examens à Paris dans le cadre de la validation de mon année de marketing & communication. Aujourd'hui, enfin (bientôt) diplômée du précieux sésame auquel j'aspirais depuis quelques années (le syndrome de l'imposteur, vous connaissez, hum ?), il m'est pourtant impossible de le faire valoir sur le marché du travail dans l'immédiat... 
J'ai bien tenté, il y a quatre ans, de retrouver un poste (même des plus précaires) alors que j'étais enceinte et en fin de contrat. Autant vous dire que l'entreprise et la grossesse si elles ne sont pas ennemies, n'aiment guère se fréquenter. On m'a assez rapidement fait comprendre que j'étais "sur le carreau"... Finalement, le choc passé et la situation acceptée, il s'est avéré que cette période de chômage fut des plus bénéfiques et des plus douces. J'ai pu profiter pleinement de mon bébé dans ses premiers mois de vie, chose que toutes les mamans ne connaissent pas. 
Cette fois-ci encore, je me retrouve dans une situation quasi-similaire. Mon fils (ça fait tout drôle d'écrire ça, tiens) arrivera cette fin d'année, et aucun directeur ou directrice de ressources humaines normalement constitué(e) ne se risquerait à m'embaucher, même pour une mission courte.
Je vais devoir attendre que mon futur bébé fasse sa rentrée en crèche... l'année prochaine. 

Alors comment mettre à profit tout ce temps ? 

Il y a bien évidemment la maison, et la scolarité de ma fille à gérer. Soit. Mais n'aspirer à rien de plus qu'être mère au foyer ne me correspond pas. Si j'apprécie de m'occuper de ma famille, si j'aime la solitude et le calme en journée, j'ai besoin d'être active ou tout du moins de visualiser un but concret à atteindre. Reprendre à nouveau un cycle d'études n'est pas envisageable non plus : le souvenir de ces nombreuses soirées sacrifiées à réviser au lieu de profiter de mon enfant, je n'en veux plus. Surtout qu'ils seront rapidement deux. Et puis ne l'oublions pas, les études, cela coûte de l'argent. Que je n'ai pas. 
L'idée est de faire de cette année de congé maternité, congé parental, ou encore "année sabbatique" (si l'on puis dire) une année de perfectionnement professionnel qui me permettra de revenir sur le marché de l'emploi toujours au fait des nouvelles tendances. D'étoffer mes expériences et mes compétences dans les domaines professionnels qui m'intéresse (communication, webmarketing, marketing). 

Quelles solutions pour une maman enceinte ? 

Le premier constat à réaliser est que les activités à privilégier sont nécessairement celles pouvant s'effectuer à distance. De par la grossesse, et des horaires contraignants de l'école maternelle. Grâce à ma spécialité, le webmarketing, tout devient possible. Toutefois, il est aujourd'hui assez aisé de parfaire ses compétences dans des domaines tout autre du fait du visage actuel d'Internet. 

* Le bénévolat à distance
Sur le site France Bénévolat, vous trouverez de nombreuses missions proposées à distance notamment celles relevant de la communication, du digital bien sûr (community management) ou même de l'administratif. Lorsqu'on n'est pas employable, s'engager dans une mission qui a du sens à raison de quelques heures par semaine, cela me paraît être un excellent compromis afin de rajouter une ligne sur son CV et bien sûr d'étendre son réseau (et pourquoi pas ses compétences). 

* Les MOOC
Vous ne connaissez pas encore les MOOC ? Il s'agit de cours en ligne et ouverts, proposés la plupart du temps gratuitement par des écoles ou universités (parfois de prestige), avec à la clef une éventuelle certification sur le sujet traité. Les parcours proposés relèvent du domaine professionnel autant que du développement personnel, les thèmes sont assez variés. Le site Fun MOOC vous propose la liste actualisé des cours à venir, pensez à vous inscrire à temps afin de démarrer la session au même moment que les autres. 

* Openclassrooms
Ce site, en plus de proposer des parcours diplômants, fonctionne sur le même système que les MOOC. A la différence près que les cours sont assez spécifiques à certains corps de métier, quand les MOOC balaient quantité de secteurs et domaines professionnels. Pour les personnes qui travaillent sur le web, c'est une mine d'informations non négligeable. Ainsi, je me suis moi-même inscrite à une dizaine de cours (Photoshop, Google adwords...) dont vous pourrez retrouver la liste sur ce lien, classés par thématiques. 

* La lecture 
Si aucun cours en ligne ne satisfait votre soif d'apprendre, offrez-vous des livres académiques. J'aimerais moi-même m'initier au droit relatif à nos amis les animaux, afin d'apporter plus d'argument aux causes que je défends. Certains ouvrages m'ont été recommandés par une personne avocate et fondatrice du Parti Animaliste. Il ne tient qu'à vous d'en faire de même pour parfaire vos connaissances dans un domaine qui vous tient à coeur, ou pour lequel vous possédez des lacunes. 

* Devenir auditeur libre à l'université
Oui, ça existe encore. Et il me semble que les inscriptions se font à partir de maintenant, alors ne traînez pas trop avant de vous renseigner auprès de la scolarité de l'UFR qui vous intéresse. Qu'est-ce qu'un auditeur libre ? Une personne qui s'inscrit à certains cours magistraux dispensés par l'université en début de semestre, sans suivre la formation complète et sans passer d'examen final. 

*  Se perfectionner en langues
Rien de mieux pour se perfectionner en langues que de pratiquer ! Et quoi de meilleur pour un CV, que d'ajouter un niveau supplémentaire en anglais, espagnol et autres ? Il existe des forums et applications proposant de vous mettre en contact avec des gens parlant une langue différente de la vôtre : profitez-en ! Sinon, l'organisation de cafés langues étrangères existe toujours et peut se montrer plus sympathique qu'une session Skype si vous avez l'occasion de vous déplacer. 

Cette volonté de prolonger autant que faire se peut mon parcours professionnel à travers mon congé parental est un choix qui m'est propre, et chacun(e) fait face à ce moment comme elle l'entend bien entendu. Seulement, continuer à se former pendant ces quelques mois constituent, j'en suis certaine, un excellent moyen pour se sentir plus sûre de soi une fois arrivé le moment de confrontation avec d'autres candidats. C'est aussi pour ma famille que j'aspire à être toujours plus employable, il est bon de le garder à l'esprit :) 

2 commentaires:

  1. Tu sais que tu viens de me rassurer. Hormis le fait d'être enceinte et au chômage, je suis dans la même situation que toi. Je viens de finir ma formation et je passe les examens la semaine prochaine. Après ça, mon but est de trouver un boulot dans le domaine que je souhaite, à savoir la création de site internet (webdesign). Mais voilà, je sais bien qu'il y a peu de chances d'être embauchée tout de suite et j'avais cette peur immense de vite être à côté de la plaque. Alors merci de m'avoir fait relativiser avec ton article. Je connaissais certaines des choses que tu mentionnes mais j'en ai découvertes d'autres :)

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    1. Merci Marion pour ton point de vue, je découvre ton petit mot avec un peu de retard, tu m'excuseras :) Heureuse que mon article ait pu t'apporter la relativité nécessaire afin de moins angoisser au sujet des moins qui arrivent. Tu sais, si tu créés un beau portfolio (avec des idées sorties tout droit de ton imagination ou bien offertes à des associations ou autres) en ligne, tu peux le faire valoir à l'embauche. Si tu es douée pour ce que tu fais, dans cette branche, il ne devrait pas y avoir trop de problème. Surtout que tu as ton blog comme carte de visite :)

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