14 juillet et BOOM

jeudi 18 juillet 2013


Dimanche dernier nous avons contemplé le feu d'artifice depuis le mur d'eau de notre chère et tendre ville, Bordeaux. Nous avions réservé notre place grâce avec nos popotins dès 21h, et nous trouvions déjà qu'il y avait du monde. Seulement 1 heure et demi plus tard, nous étions complètement encerclés. Une foule de familles, couples, et même de gens indéfinissables (hum..oui, nous avons croisé le sosie de Laspalès, mais avec un regard plus vicieux encore !) avaient envahi les quais pour assister à un spectacle qui s'annonçait prometteur.
Mais le plus beau spectacle était déjà en train de se dérouler sous nos yeux. Toutes ces scènes de vie ramenées en un endroit si concentré. Peu importe où les yeux se posaient, il y avait une histoire, une aventure, un mystère. J'adore observer les gens, j'aurais même pu passer mes journées à ça il fut une époque. Imaginer leur vie, ce qu'ils se racontent, leurs projets, leur honte ou leur fierté, leur culture, leur métier, leurs soucis et leur rêve. Je deviens silencieuse, je suis piégée par ce qu'il se passe autours de moi et ne peux m'empêcher d'être plus curieuse que je ne le devrais. Mes yeux filent.

Mes pensées étaient arrêtées par l'espèce de petite crevette que j'ai pour chien, qui avait décidé d'assister au feu d'artifice avec nous. Belle était en émoi dès qu'une nouvelle personne s'asseyait à côté de nous. Disons que cela m'arrangeait car elle délimitait malgré elle un petit espace d'intimité à ne pas franchir (ouais, le mec qui se colle devant toi et s'étire jusqu'à te toucher les pieds "Oh, pardon, je ne vous avais pas vu", ça me fait bouillir). La crevette a même fait fuir un petit couple qui mangeait leurs sandwichs au poulet grillé à un mètre de nous. Belle et la volaille... ahh, mais on y reviendra. Cette chipie reconnaît même les paquets de blancs de poulet tranchés alors que nous sommes encore au supermarché ! 

Le premier BOOM. Belle sursaute. Mince, je n'avais pas pensé qu'elle serait aussi paniquée par les feux d'artifice. Je la câline tant que je peux BOOM BOOM BOOOOM et m'efforce de la serrer contre moi. Elle se calme un peu, et comprend au bout de quelques minutes qu'elle est la seule à paniquer. Elle se résigne. Je me mets à penser au couple que j'ai vu passer avec un croisé Boxer x Saint-Bernard...j'espère qu'ils ont de la force dans les bras.

J'ai eu le sentiment que cela faisait bien des années que je n'avais pas ressenti autant d'émerveillement et de plénitude en observant un feu d'artifice. Peut-être était-ce lui, son sourire ? Ou bien les gens tout autours, et ce sentiment de partage et de fusion ? Ou tout simplement le fait d'être enceinte ? Aucune idée, peut-être tout cela à la fois. Le moment de bonheur était bien présent, et j'ai savouré cet instant avec celui que j'aime.

Malheureusement, j'étais tellement occupée à rassurer Belle que je n'ai pas pu piquer le portable de l'homme (oui, je m'étais lancé le défi inconscient de passer toute une soirée sans le mien, oublié dans la voiture, garée à quelques kilomètres) pour prendre des photos. En même temps je me disais... quel intérêt de prendre des photos d'un feu d'artifice ? Ça ne rend rien, et en plus on ne profite pas du moment présent. Réflexion faite et après avoir consulté la page facebook bordelaise, certains sont assez doués pour capturer un seconde d'émerveillement. Je partage avec vous ces jolis clichés, qui ne m'appartiennent pas. Pour retrouver leurs auteurs, je vous invite à consulter la page directement ici.









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