Mon ventre yo-yo

Être en début de quatrième mois signifie que l'on ne ressent plus énormément de symptômes liés à la grossesse (si l'on oublie cette poitrine toujours extrêmement douloureuse et sensible bien entendu). Cela signifie que l'on se retrouve dans une période de flottement, où les nausées ne vous rappellent plus chaque matin (et chaque soir en ce qui me concerne !) combien votre crevette bosse dur à l'intérieur pour se faire son petit lit douillet. La fatigue s'atténue quelque peu, et l'on se sent heureuse, envahie d'une douce plénitude qui vous enchante le cœur et l'esprit. En théorie ça a l'air très bien, et ça le serait, si j'avais un peu plus que deux melons sensibles (pardonnez mon incorrection) pour témoigner que notre petit bout est toujours là et grandit chaque jour. Ce nouveau sentiment ne s'apparente pas à de l'angoisse (ah non, pas le droit d'angoisser !), mais plutôt à une attente. Oui, j'attends ce jour où mon ventre restera aussi gros qu'il peut l'être le soir après avoir mangé un peu trop copieusement. C'est le soir que je me plais à jouer avec le miroir... de face, de profil... on tente de rentrer... ah non ça ne marche pas "rolala, tu as vu ça, je ne peux plus le rentrer :-) !" bref. Je peux m'éclater pendant un sacré moment avec ce petit ventre qui atteste de la présence de ma crevette, bien au chaud. 

Ce qui me gêne est que ce ventre qui la veille me donnait le beau statut de "femme enceinte", s'envole à l'heure du chocolat chaud et des tartines ! "Heu... il est où ?" Ce phénomène m'amène à redouter les réveils et à rallonger les soirées. Je sais que mon ventre renferme et protège un petit cœur qui bat, je le sais. Mais maintenant je voudrais le sentir, le voir. J'ai rêvé de ces instants, je les savoure, et tente de ralentir mes attentes qui se font toujours plus fortes. Que de patience il m'aura fallu avant que ce petit être ne vienne se loger ici. Et maintenant qu'il y est, comme c'est dur d'attendre qu'il manifeste de lui-même sa présence :-]

°oO Music here Oo°

Ce joli petit ventre ne m'appartient pas, mais j'en rêve déjà.